En cette période de confinement, la chanteuse québécoise Cœur de Pirate vient d’improviser sur Twitter une chanson sur les gestes simples pour limiter le Covid 19.
Je sais que tu n’es pas à risque Et que tu veux voir tes amis Mais si tu le fais, des gens vont mourir
Même si tu n’as pas de symptômes Tu pourrais porter le génome Qui fait que tu peux plus me voir en show
Jette tes mouchoirs, tousse dans ton coude Écoute tes parents Ils ont peut-être pas tout le temps raison Mais là, c’est important
Donc lave tes mains, c’est pour ton bien On ne niaise pas, french (embrasse, ndlr) pas ton voisin Protège les autres parce que l’été s’en vient
Face à l’évolution de la situation sanitaire et aux mesures prises par le gouvernement, nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre.
Le Village de Cap Esterel reste ouvert à ses propriétaires, les appartements gérés par P&V sont dans l’obligation d’être fermés à la location.
Le golf, le terrain de boules ainsi que les parcs de jeux pour les enfants sont fermés.
Tous les rassemblements sont interdits.
Les propriétaires, les locataires présents sur site devront restés confinés et justifier tout déplacement ils devront également être en possession de l'attestation de déplacement dérogatoire jointe et également mise à disposition au poste principal de sécurité.
Seuls les magasins d'alimentation ont l'autorisation d'être ouverts.
Texte de Raffaele Morelli, psychiatre et président fondateur de l’Institut de médecine psychosomatique de Riza, en Italie :
« Je crois que le cosmos a sa façon de rééquilibrer les choses et ses lois, quand celles-ci viennent à être trop bouleversées. Le moment que nous vivons, plein d’anomalies et de paradoxes, fait réfléchir…
Dans une phase où le changement climatique, causé par les désastres environnementaux, a atteint des niveaux inquiétants. D’abord la Chine, puis tant d’autres pays, sont contraints au blocage ; l’économie s’écroule, mais la pollution diminue de manière considérable.
L’air s’améliore ; on utilise un masque, mais on respire…
Dans un moment historique où, partout dans le monde, se réactivent certaines idéologies et politiques discriminatoires, rappelant avec force un passé mesquin, un virus arrive, qui nous fait expérimenter que, en un instant, nous pouvons nous aussi devenir les discriminés, les ségrégués, ceux qu’on bloquent aux frontières, qui amènent les maladies.
Même si nous n’y sommes pour rien.
Même si nous sommes blancs, occidentaux, et que nous voyageons en première classe complexe de toute puissance)
Dans une société fondée sur la productivité et la consommation, dans laquelle nous courons tous 14 heures par jour après on ne sait pas bien pourquoi, sans samedi ni dimanche, sans plus de pause dans le calendrier, tout à coup, le «stop» arrive.
Tous à l’arrêt, à la maison, pendant des jours et des jours.
À faire le compte d’un temps dont nous avons perdu la valeur, dès qu’il n’est plus mesurable en argent, en profit.
Sait-on seulement encore quoi en faire ?
Dans une période où l’éducation de nos propres enfants, par la force des choses, est souvent déléguée à des figures et institutions diverses, le virus ferme les écoles et nous oblige à trouver des solutions alternatives, à réunir les mamans et les papas avec leurs propres enfants.
Il nous oblige à refaire une « famille ».
Dans une dimension où les relations, la communication, la sociabilité, se jouent essentiellement dans ce non-espace du virtuel des réseaux sociaux, nous donnant l’illusion de la proximité, le virus nous enlève la proximité, celle qui est bien réelle : personne ne doit se toucher, pas de baisers, pas d’embrassades, de la distance, dans le froid du non-contact.
Depuis quand avons-nous pris pour acquis ces gestes et leur signification ?
Dans un climat social où penser à soi est devenu la règle, le virus nous envoie un message clair : la seule manière de nous en sortir, c’est la réciprocité, le sens de l’appartenance, la communauté, se sentir faire partie de quelque chose de plus grand, dont il faut prendre soin, et qui peut prendre soin de nous.
La responsabilité partagée, sentir que de nos actions dépendent, non pas seulement notre propre sort, mais du sort des autres, de tous ceux qui nous entourent. Et que nous dépendons d’eux.
Alors, si nous arrêtons la « chasse aux sorcières », de nous demander à qui la faute et pourquoi tout ça est arrivé, pour nous interroger plutôt sur ce que nous pouvons apprendre, je crois que nous avons tous beaucoup de matière à réflexion et à agir.
Parce qu’avec le cosmos et ses lois, de manière évidente, nous avons une dette excessive.
Il nous le rappelle au prix fort, avec un virus. »