Publié le 23 Octobre 2021

Avec le début des vacances scolaires de la Toussaint, je vous propose quelques informations sur la ferme-bergerie des Ferrières .

Pour les nombreux propriétaires qui se promènent dans les Ferrières ou qui font du jogging, du VTT, vous avez sans doute croisés, comme moi,  ces bâtiments en ruine sans connaitre leur histoire.

Depuis le Village, on accède aux Ferrières par un petit portillon situé à l'extrémité du parking extérieur, près de la piste de karting.

 

2021:  les Ruines 

Ces parcelles faisaient parties de la société des Carrières du Dramont, ce qui explique leurs présences dans le périmètre actuel de CAP ESTEREL.

 

Source Géoportail

 

Septembre 2021

 

AVANT 1944

   

Dans le livre MEMOIRES des CARRIERS, édité par la Mairie de St Raphael, qui vient de sortir, Maurice Polvérini témoigne d’une autre utilisation de cette ferme :

   Suite à la lecture de ce passage, j’ai contacté Maurice Polvérini. Il est né en 1934, ses parents sont arrivés à Agay en 1923, son père travaillait à la carrière Prola, (située dans le bas de Cap Esterel, vers l’actuelle station d’épuration), il était boute feu, Il allumait les mèches lentes qui faisaient exploser les blocs de porphyre tous les jours vers 12h, quand les mineurs n’étaient plus dans les carrières.

   Comme tous les habitants d’Agay et du Dramont, Maurice Polverini a subi entre 1942 et 44 de très nombreux bombardements. Les forteresses volantes alliées larguaient leurs chapelets de bombes à 8000 m. d’altitude pour échapper aux batteries de DCA. L’objectif visé et jamais atteint étant la destruction complète du viaduc d’Anthéor.

   Afin de  mettre les habitants et leurs familles à l’abri, la direction des carrières fait creuser 2 galeries à partir de 1942. Le père de Maurice y a participé.

   En attendant que ces galeries soient creusées, Maurice Polvérini se souvient s’être souvent abrité à la ferme des Ferrières. Cette ferme était habitée par le couple SISMONDINI et leur fille, et une seule vache.  Une vingtaine d’habitants du Dramont y trouvaient refuge pendant les bombardements.

 

A partir de 1945

 

Des bergers avec leurs moutons s’installent dans la ferme des Ferrières.

Le troupeau dans les prés du Castellas - photographie archives Charles Laugier

 

Famille Laugier vers 1960

 

Le troupeau comptait environ 200 Brebis, avec 2 ânes provençaux.

Les derniers bergers connus :  Monsieur Antoine SIC et CHEYLAN

Le berger vivait sans eau, ni électricité.

La bergerie occupait le rez de chaussée, le berger avait une « chambre » au premier étage.

Avec l’arrêt des carrières dans les années 70, la ferme est abandonnée.

Un puit se trouvait un peu plus bas, sans doute au niveau de l’ancien petit « village des Indiens, avec tipis  et parcours de tir à l’arc avec cibles, » construit par P&V pour les ados dans les années 95.

Extrait d'un plan distribué à la réception dans les années 90-95

  

Les restes du Village Tipis construit pour les jeunes et les ados

  Selon des témoignages, Antoine Sic, avait toujours sa gourde de vin rouge en bandoulière, avec l’empreinte du goulot visible sur les lèvres, ce qui ne l’empêchait pas d’être un excellent berger.

Les bêtes se nourrissaient sans la zone du Castellas, Grenouillet, Pra Baucous, jusqu’à la barre du Roussiveau.

 

Septembre 2021

 

Photographies :

IGN, Archives famille Charles Laugier et photothèque Philippe Pons

Je tiens à remercier Maurice Polvérini, Coco Nogara et Charles Laugier pour leurs précieux témoignages.

Philippe Pons

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Publié le 19 Octobre 2021

Grand nettoyage dans la rade d'Agay

 

copie Var Matin du 19-10 - photos Philippe Arnassian

 

Rade d’Agay : plus de 60 tonnes de déchets enlevés

Une opération d’envergure de dépollution de la rade d’Agay est actuellement en cours pour enlever une soixantaine de tonnes de déchets lourds, accumulés lors des crues de l’Agay en 2019 : châssis et toitures de mobil-hommes, frigos, sommiers, matelas, chaises, tables, portes… sont amassés par 10 mètres de fond dans la rade. Les travaux sont pilotés en transversalité par les services Mer/Littoral/Nautisme et Ecologie pour un budget de 70 000 €.

© Ville de Saint-Raphaël – Justine Delmotte

 

En complément le message de Charles LAUGIER habitant d'Agay, posté sur ce sujet hier sur FB

" L’initiative ne peut être que louable tout en étant logique à la fois. Comment laisser notre rade d’Agay avec autant de pollution. Le treuillage sur place relève d’un bon professionnalisme, qui peut paraître aussi une évidence, le remorquage de ces énormes pièces aurait réellement été un non sens et une pratique loin de la protection écologique de nos fonds marins.

La crue de la rivière D’Agay et le violent torrent qu’elle peut émettre, ne sont pas dus à la seule inondation de 2019, de tout temps cela a été connu, à fréquences plus ou moins rapprochées ou plus ou moins distantes et aux violences plus ou moins fortes. Jusqu’aux années 70 lors des crues ne se voyait arriver dans la rade qu’eau boueuse, quelques troncs d’arbres ou débris de branchages, selon les périodes des gerbes de blé aussi.

Dès les inondations de 1973 nous avons commencé à voir passer et traversant le pré du Castellas sur une hauteur d’eau d’au moins 2m les 1ieres caravanes de l’époque  surfant sur les vagues du torrent de cette même rivière.

Innondations de 1973

2019 crue centennale, exception? Non répétition! Réchauffement climatique, cela n’arrange peut être pas les choses, mais pas que? Peut être aussi l’oubli trop rapide du vécu et des dangers qui pouvaient en encourir. Depuis toutes ces années certaines carcasses doivent sûrement bien être ensablées, mais je le redis ceci reste du bon travail, coûteux, qui aurait pu peut être s’éviter si tous les aléas de la nature avaient peut être été considérés, étant connus.

Difficile de revenir sur le passé et surtout pouvoir rectifier, une modification du lit de la rivière a été tenté, à chacun sa vision de ces travaux de recalibrage, son appréciation sur le sujet, chaque parti a donné son point de vu, c’est fait, l’avenir nous dira son efficacité? Pour Agay, pour les Agathoniens riverains ne souhaitons que réussite!" 

Innondations de décembre 1959 - archives Charles Laugier

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Publié dans #2021, #AGAY

Publié le 2 Octobre 2021

Le service communication de la ville des St Raphaël vient de publier dans les collections de la ville :

 

Je vous en propose quelques extraits, avec en ouverture les deux fils de carriers qui sont à l’origine de ce livre, René Zucco et Antoine Bertani.

Quand j’ai commencé mes recherches sur les carriers ils m’ont chaleureusement accueilli et transmis de nombreuses informations en compagnie du regretté JP Herreyres.

 

Les doubles pages des chapitres :

 

Petit regret, pour mon amie Anne-Marie Guillot et les descendants de la famille Borgini la petite erreur sur Amélie appelée Borgoni …

Le couronnement d'Amélie Borgini, par le Dr Lutaud, Angelo Mariani lui remet la clef de la Tour de l'ile d'Or.

 

Belle surprise, ce livre se termine par quelques belles photographies de recettes.

 

Ce livre est disponible au Syndicat d'Initiative de St Raphael, à la mairie d'Agay au prix de 5 €.

Il peut également être commandé à la Librairie Parisienne de St Raphael.

 

 

Et pour encore plus d'infos, 

l'Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers (IRSP), de janvier 2021, propose sur 18 pages, un descriptif complet des carrières du Dramont.

Les 2 articles de notre blog : Sous les pavés, la plage , qui retracent l’histoire des carrières sont référencés, ce qui explique peut-être les 1900 visiteurs sur ces 2 articles en Août.

 

philippe pons

 

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