source : FIGARO IMMOBILIER copie de l'article de Bernard LITZLER , publié le 13/04 à 7:00
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Nous recevons de nombreux messages de propriétaires en bail qui nous informent que le loyer du 2eme trimestre n'est pas payé, et le seul message reçu du service Loyers de P&V est le suivant :
En ce début de vacances de Pâques, comme nous ne pouvons-nous déplacer, je vous propose un petit voyage en images avec l’histoire des pergolas d’Agay.
Philippe Pons
Sur cette carte postale datant d'environ 1910-20, les pergolas n'existent pas.
Sur la droite l'ancienne église d'Agay qui sera partiellement détruite et reconstruite au même emplacement. (article en préparation)
Après la première parution de cet article, Frédéric d'Agay m'a précisé que les pergolas dataient de 1930, suite à une décision du Syndicat d'Initiative nouvellement créé à AGAY.
Les pergolas, le pont routier, et en arrière plan l’Hôtel des Roches Rouges.
Extraits de la Cote d’AZUR du Dr. Donnadieu paru en 1936
Cette carte postale date de 1932, édition Galeries de l’Esterel – Agay, on aperçoit en arrière plan la grosse villa et le voilier de Maurice Bunau Varilla .
Les pergolas, le port avec quelques barques de pêcheurs, le Grand Hôtel d’Agay et la Réserve d’Agay
2 cartes postales datant de 1933, édition MUNIER.
La coloration des images est manuelle à partir de photos Noir et Blanc.
Brochure rare publiée par le Syndicat d’Initiative de St Raphael en 1937.
Toutes les photos sont signées du photographe de St Raphael Lucarelli.
Le bâtiment de 3 étages au centre de l’image est l’ancienne gendarmerie détruite par les bombardements en mai 1945.
Petit à petit le port d’Agay se transforme et se développe, les pontons se multiplient.
2020 , les pergolas dominent toujours le port, les colonnes ont pris la couleur de l'Esterel
Avec Patrick nous avons comptés 7 pergolas, amis lecteurs, avez vous une explication, en dehors de la fascination sur le chiffre 7, le chiffre de la chance pour Agay ?
La COTE d’AZUR Edition Berger Levrault - 1936 , un ouvrage de référence.
Brochure Syndicat d’Initiative de St Raphael - 1937
En cette période de confinement, la chanteuse québécoise Cœur de Pirate vient d’improviser sur Twitter une chanson sur les gestes simples pour limiter le Covid 19.
Face à l’évolution de la situation sanitaire et aux mesures prises par le gouvernement, nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre.
Le Village de Cap Esterel reste ouvert à ses propriétaires, les appartements gérés par P&V sont dans l’obligation d’être fermés à la location.
Le golf, le terrain de boules ainsi que les parcs de jeux pour les enfants sont fermés.
Tous les rassemblements sont interdits.
Les propriétaires, les locataires présents sur site devront restés confinés et justifier tout déplacement ils devront également être en possession de l'attestation de déplacement dérogatoire jointe et également mise à disposition au poste principal de sécurité.
Seuls les magasins d'alimentation ont l'autorisation d'être ouverts.
Texte de Raffaele Morelli, psychiatre et président fondateur de l’Institut de médecine psychosomatique de Riza, en Italie :
« Je crois que le cosmos a sa façon de rééquilibrer les choses et ses lois, quand celles-ci viennent à être trop bouleversées. Le moment que nous vivons, plein d’anomalies et de paradoxes, fait réfléchir…
Dans une phase où le changement climatique, causé par les désastres environnementaux, a atteint des niveaux inquiétants. D’abord la Chine, puis tant d’autres pays, sont contraints au blocage ; l’économie s’écroule, mais la pollution diminue de manière considérable.
L’air s’améliore ; on utilise un masque, mais on respire…
Dans un moment historique où, partout dans le monde, se réactivent certaines idéologies et politiques discriminatoires, rappelant avec force un passé mesquin, un virus arrive, qui nous fait expérimenter que, en un instant, nous pouvons nous aussi devenir les discriminés, les ségrégués, ceux qu’on bloquent aux frontières, qui amènent les maladies.
Même si nous n’y sommes pour rien.
Même si nous sommes blancs, occidentaux, et que nous voyageons en première classe complexe de toute puissance)
Dans une société fondée sur la productivité et la consommation, dans laquelle nous courons tous 14 heures par jour après on ne sait pas bien pourquoi, sans samedi ni dimanche, sans plus de pause dans le calendrier, tout à coup, le «stop» arrive.
Tous à l’arrêt, à la maison, pendant des jours et des jours.
À faire le compte d’un temps dont nous avons perdu la valeur, dès qu’il n’est plus mesurable en argent, en profit.
Sait-on seulement encore quoi en faire ?
Dans une période où l’éducation de nos propres enfants, par la force des choses, est souvent déléguée à des figures et institutions diverses, le virus ferme les écoles et nous oblige à trouver des solutions alternatives, à réunir les mamans et les papas avec leurs propres enfants.
Il nous oblige à refaire une « famille ».
Dans une dimension où les relations, la communication, la sociabilité, se jouent essentiellement dans ce non-espace du virtuel des réseaux sociaux, nous donnant l’illusion de la proximité, le virus nous enlève la proximité, celle qui est bien réelle : personne ne doit se toucher, pas de baisers, pas d’embrassades, de la distance, dans le froid du non-contact.
Depuis quand avons-nous pris pour acquis ces gestes et leur signification ?
Dans un climat social où penser à soi est devenu la règle, le virus nous envoie un message clair : la seule manière de nous en sortir, c’est la réciprocité, le sens de l’appartenance, la communauté, se sentir faire partie de quelque chose de plus grand, dont il faut prendre soin, et qui peut prendre soin de nous.
La responsabilité partagée, sentir que de nos actions dépendent, non pas seulement notre propre sort, mais du sort des autres, de tous ceux qui nous entourent. Et que nous dépendons d’eux.
Alors, si nous arrêtons la « chasse aux sorcières », de nous demander à qui la faute et pourquoi tout ça est arrivé, pour nous interroger plutôt sur ce que nous pouvons apprendre, je crois que nous avons tous beaucoup de matière à réflexion et à agir.
Parce qu’avec le cosmos et ses lois, de manière évidente, nous avons une dette excessive.
Il nous le rappelle au prix fort, avec un virus. »
1863 - Après la signature du traité de Turin entre Napoléon III et Victor Emmanuel II, l’Italie cède la Savoie et Nice,et il est décidé de prolonger la ligne de chemin de fer PLM entre Marseille et l’Italie. En 1869, la ligne atteint Menton, puis Vintimille en 1972.
Précision apportée par Frédéric d'Agay après parution :
" La ligne n’a pas été prolongée à cause de la cession de Nice à la France cela fut décidé bien avant et ma famille a été expropriée de 35 ha dès 1857 "
De 1877 à 1879, un jeune homme de 19 ans, Edouard Alfred Martel, amoureux de la beauté et du calme du massif de l’Esterel effectue des relevés topographiques et ainsi que de très nombreuses photographies.
source BNF / Gallica - photo EA Martel
Il reprend les mots de Bartoli « il n’est nul recoin de France, ni peut-être du monde entier, qui possède une perfection pittoresque plus complète que les admirables sites du sauvage et poétique Esterel »
C’est avec l’aide d’« un forestier de génie » , Auguste Muterse, auquel il rend hommage dans de nombreux articles que É.A. Martel a établi sa carte de l’Esterel. Cet ingénieur des eaux et forêts qui avait en charge la gestion du Massif de l’Esterel, « restaure en d’habiles travaux de reboisement la forêt de pins » , et crée « tout un réseau de bonnes routes et de sentiers confortables » . Il construit également 14 maisons forestières qui comprennent deux appartements, un four à pain, une réserve d’eau, une écurie aux mulets, une basse-cour et une porcherie. (source le site Pointe Maubois)
L'administration des forêts, pendant ce temps, sous la direction de A. Muterse, qui vient d'être nommé inspecteur général à Nice et que E.A. Martel qualifie de « forestier de génie » — venait d'achever, en quinze ans, un véritable réseau de routes forestières carrossables (sans parler des sentiers) à travers tout le massif de l'Esterel.
Carte extraite du guide Hachette de 1923 - auteurs Martel et Boissaye - collection Ph Pons
A l’origine, la traversé de la rivière Agay se faisait au moyen de gués.
Avec l’aménagement du Massif de l’Esterel,à la fin du 19 eme siècle, fut construit le pont routier dit du Castellas, par l’ingénieur Auguste MUTERSE.
Carte postale - Source Site Agay Autrefois
Le premier pont du Chemin de Fer, est construit un peu avant la construction de la route de la Corniche d’Or par le Touring Club de France ( voir notre article du 13/02/2019 )
Sur cette vue panoramique de Ferrari, le photographe de St Raphael, prise avant 1900, on aperçoit les 3 arches en pierre du pont du chemin de fer. Source Site Agay Autrefois
Le magazine l’Illustration dans son numéro 2018 du 20/12/1900
Traversée à pied du pont d’Agay par les voyageurs. Photo Paul Boissard - Illustration N° 2018- Collection Ph.Pons
Les militaires du 5eme génie de Versailles construisent un nouveau pont métallique qui est arrivé en pièces détachées.
La Vie Illustrée jv 1901 –photo Giletta _ collection Ph.Pons
Les arches en pierre seront détruites une fois le pont en place.
Vers 1910, le pont de chemin de fer, en arrière plan le phare de la Baumette –
carte postale édition Maillan – collection Ph. Pons
Sur cette photo de l’embouchure de l’Agay, on aperçoit en arrière plan le pont-passerelle du Grenouillet. Source Geneanet.
Vers 1907 – edition LL / Paris – collection Ph.Pons
Dans son livre La Cote d’Azur publié en 1936 le docteur Donnadieu écrit
Plan large sur la baie, à droite du voilier tartane, le grand Hôtel d’Agay et à gauche le nouveau pont du chemin de fer. Edition LL /Paris _ collection Ph. Pons
1920 – construction du premier pont routier
1920- L’équipe des maçons du Dramont et d'Agay qui construisit le pont. Archive Louis Polverini.
Un pont routier en béton est situé construit dans le prolongement de la route de la Corniche d’Or
Ed Munier / Macon – Collection Ph Pons
Dans l’axe du pont, l’hôtel des Roches Rouges et à droite le grand bâtiment de 3 étages est la gendarmerie, qui sera détruite lors des bombardements de 1944
Edition LL / Paris - Collection Site Agay-Autrefois
La rade d’Agay, avec le pont routier qui masque le pont du chemin de fer.
Sur la gauche le voilier 2 mats appartenant à M. Bunau-Varillat. (histoire dans un prochain article)
Ed Thiriat / Toulouse - collection Ph Pons
source Collection Delcampe
1927- source collection Geneanet
Un pont identique existe encore en 2020 à St Maxime sur le Préconil. Ed la Cigogne - Collection Ph Pons
15 Aout 1944, les Allemands dynamitent le pont
La Mairie de st Raphael à mis en place durant l’hiver 2019, des panneaux « Je me souviens », dans lesquels Louis Polverini nous fait partager sa mémoire.
Depuis le château du Castellas, les Allemands déclenchent des charges explosives.
Avec la destruction du pont routier, la passerelle du Castellas, à voie unique, repris du service. Louis Polverini raconte dans son petit livre « La marmotte et le Pont », que le tablier en bois fut remplacé par des dalles de béton.
Il fut conçu pour supporter des charges de 5 tonnes max. Doté d’une incroyable résistance, l’armée américaine y fit circuler des chars Sherman de 32 tonnes, ainsi que toute sorte de véhicules et de pièces d’artillerie.
1946 - Construction du second pont
Le nouveau pont est inauguré le 19/03/1948 – document archives Louis Polverini
Le nouveau Pont – Edition CAP – Collection Ph.Pons
Jusqu’en 1955, la 4 CV Renault est la voiture la plus vendue en France- collection Geneanet
La plage d’Agay, le nouveau pont routier et la nouvelle église - Collection Geneanet
A partir de 1948, 3 ponts enjambent l’Agay, photo Google Earth datant de 2008.
Mais, en novembre 2011 ….
après de très violentes pluies sur l’Esterel, la rivière Agay déborde en entrainant des mobil home et des arbres qui en se fracassant sur les montants métalliques de la passerelle du Grenouillet, provoquent un affaissement de la pile Nord.
Images extraites d’un vidéo postée par Paul Pellero – 11/2011
Le petit pont construit par Auguste Muterse étant endommagé, est finalement démoli.
Avec le recul cette destruction est très regrettable, cette passerelle aurait pu être sauvée en la réservant exclusivement aux piétons et aux cyclistes.
L’embouchure de l’AGAY en 2018.
La rade d’AGAY – 2019 Philippe Pons
L’histoire des ponts n’est pas terminée, car selon mes informations le pont du chemin de fer datant de 1900 devrait être remplacé en 2022 par un nouveau pont,
donc à suivre ….
Philippe Pons _ Février 2020
Mémoire d’AGAY 1944 – La Marmotte et le Pont – Louis POLVERINI
Après les meilleurs résultats enregistrés au cours de l’exercice précédent, mais toujours avec des pertes, le 29/01 sur BFM Business, le nouveau Directeur Général du Groupe (Yann Caillère) a dévoilé la nouvelle organisation opérationnelle du Groupe dans le cadre du plan « Objectif 2022 ».
Les 4 priorités :
développement des Center Parcs en Europe du Nord
P&V montagne
les hôtels P&V en Espagne
et les campings développés par Maeva.com
Pour le pôle tourisme : montée en gamme et innovation.
Et une précision : le modèle de développement choisi sera celui de « l’asset light » ( mandat de gestion et franchise )
Ce plan sera accompagné de la réduction de 220 postes dans les 6 mois.
Après avoir entendu les nouvelles orientations du Groupe, il semblerait que les Villages comme le nôtre ne fasse pas partie des priorités.
Nous savons que la grande majorité des propriétaires sont en fin de bail et sont donc dans l’attente d’une nouvelle proposition d’un bail commercial équitable pour les 2 parties, avec une éventuelle petite remise à niveau de l’appartement.
Dans des échanges que nous avons eus avec les décisionnaires de P&V, la Direction du Groupe affirmait que Cap Esterel restait un des fleurons du Groupe, l’objectif étant de conserver 500 baux en plus des mandats Maeva.
Il reste désormais à savoir quelles modifications d’organisation le plan "Change Up" entraînera dans la structure actuelle de P&V à Cap Esterel.
Avant l’envoi de la nouvelle offre, qui doit devoir convaincre un maximum de bailleurs actuels et peut-être d’autres qui pourraient les rejoindre, le 3C renouvelle sa proposition de dialogue constructif avec P&V, notre lettre expédiée le 29 octobre dernier étant restée à ce jour sans réponse.
Le Collectif 3C qui regroupe 1054 propriétaires de Cap Esterel.
Mimosa sauvage de Cap Esterel - 30/01/2020
Lien vers BFM
Yann Caillère, directeur général du groupe Pierre et Vacances, invité sur BFM Business, a détaillé sa stratégie de "reconquête" et son plan de restructuration du groupe
Après la création du sentier « Sur les pas des carriers » inauguré en Aout 2019, la Mairie de St Raphael dans la continuité de sa démarche pour mettre en lumière l’histoire humaine et industrielle du Dramont et d’Agay, a installé à Agay,fin 2019, 4 panneaux de souvenirs.
Louis Polvérini dans une série intitulée « Je me Souviens »
nous raconte des faits vécus en 1943 et lors du débarquement en 1944.
Petit rappel historique :
L’armée allemande qui par suite de la rupture d’alliance avec l’Italie début de ce même mois avait chassé l’armée italienne et devenait de ce fait nouveau, la seule occupante de la zone Sud de la France.
Dans cette première histoire, les faits remontent à un après-midi de fin septembre 1943.
Fin septembre 1943 alors que l’armée allemande occupait la région depuis peu,
survint dans la crique juste en face de ce banc et à quelques mètres du rivage, un évènement tragique.
Une mine flottante, ballotée par le vent et la houle, venait d’entrer dans l’anse.
Deux jeunes allemands en tenue de bain, non conscients du danger, tentaient de ramener cet engin de mort sur le rivage .
Malheureusement une vague, plus haute que les autres, souleva la mine qui en retombant, explosa dans un fracas assourdissant, entraînant une vaste colonne de plusieurs mètres de haut ou se mélangèrent eau, feu, pierre et hommes.
Le lendemain de ce drame, des militaires allemands s’affairairent pour retrouver les restes de leurs camarades éparpillés sur plusieurs dizaines de mètres alentour.
Louis Polverini est le fils d’un maçon de Toscane arrivé au Dramont en 1923. Il est né au Dramont et a toujours vécu à Agay et dans une maison forestière de l’Esterel après les bombardements de 1943. Il a pris la suite de son père qui avait monté une entreprise de maçonnerie.
J’ai eu le plaisir de le rencontrer en novembre 2019.
Ma démarche de connaitre les histoires d’Agay l’a au début un peu étonné venant d’un "touriste de Cap Esterel", mais très vite il a accepté de partager en m’apportant un vécu sur les très nombreux documents, guides, cartes postales, revues que je collectionne sur Agay et l'Esterel.